Le 8 mars de chaque année sont célébrés à l’échelle internationale, les droits des femmes.
Journée de mobilisation des défenseurs de ces droits, elle est parfois sujette à controverse et cela en dépit de la nécessaire poursuite du combat pour la cause féminine.
Depuis quand ?
La journée internationale des droits des femmes trouve son origine dans les manifestations du début du siècle dernier (à l’image notamment des « suffragettes » en Europe et aux Etats-Unis).
En 1975 le Nations-Unies déclarent cette année, « année internationale de la femme » et en 1977 est instaurée officiellement la journée internationale des droits de la femme, le 8 mars.
Pourquoi ?
De nombreuses avancées ont été réalisées en matière de droits des femmes depuis lors et particulièrement durant ces trois dernières décennies avec notamment la Conférence de Beijing de 1995 et les engagements qui en ont découlés et aussi la prise en compte spécifique de la femme dans les Objectifs de Développement Durables des Nations-Unies (ODD n°5).
Toutefois, force est de constater que beaucoup reste à faire et c’est en cela que l’existence d’une journée internationale des droits de la femme reste pertinente.
En République du Congo
La situation des femmes en matière d’accès et d’exercice de leurs droits reste très disparate à travers le monde, bien que des inégalités existent dans tous les pays. Au Congo, l’égalité entre la femme et l’homme est consacrée à l’article 17 de la Constitution de 2015 et la loi Mouébara de 2022 est venue renforcer l’arsenal juridique en matière de protection des droits de la femme.
L’institution du Conseil consultatif de la femme à l’article 232 de la Constitution s’inscrit dans cette démarche d’une meilleure prise en compte des femmes dans notre société et dans le développement de notre pays. C’est à ce titre que différentes activités de réflexion et d’écoute sur la condition de la femme dans les différents aspects socio-économiques de notre pays, ainsi des études sur sa place au regard de nos aux et coutumes et son implication politique ont été initiés par le Conseil. Ceci, afin de permettre à ce dernier de formuler des suggestions et avis pertinents à l’endroit du pouvoir exécutif.
Journée de la femme ou Journée des droits de la femme, quelle différence ?
Le 8 mars est de plus en plus présenté comme « la journée de la femme » et cela est la porte d’entrée à toutes sortes d’interprétations et de récupération mercantiles notamment. Toutefois, il nous faut garder en tête l’esprit de cette journée et en faire une occasion de réflexion et d’action en faveur des droits des femmes. Cela nécessite aussi l’implication de la gente masculine, car le combat en faveur des droits des femmes est quotidien et concerne chacun et chacune d’entre nous.