Le secrétariat exécutif permanent du Conseil consultatif de la femme a organisé, le 28 juin à Brazzaville, un échange sur le thème « Le statut de la veuve entre la tradition et modernité » afin de sensibiliser la communauté à la situation des veuves au Congo.
Au Congo, la journée a été organisée en différé pour des raisons de calendrier, a expliqué la secrétaire exécutive du Conseil consultatif de la femme, Antoinette Kébi, en présence de la délégation des sages et notables, associations de lutte pour les droits de l’homme.
Antoinette Kébi a souligné à cette occasion les difficultés sur le respect des droits des veuves malgré les dispositions prises au niveau du code de la famille et avec la récente loi Mouébara.
De son côté, Philomène Fouty-Soungou, membre du Conseil consultatif de la femme, a indiqué que la situation de la veuve au Congo est encore critique. Selon elle, les belles-mères et sœurs du mari causent souvent du tort à la veuve, ajoutant que la faute revient parfois à l’époux qui ne fait pas la part des choses entre ses parents et sa femme qui se laisse malmener de peur de la sorcellerie.
Elle a émis le souhait au secrétariat exécutif du Conseil de réaliser une étude concrète dans tous les départements afin de produire des données fiables qui permettront de mettre en application la loi Mouébara, surtout que le veuvage n’est pas vécu de la même manière au Congo.
« En tant que veuve, la sensibilisation occupe une place importante au sein de la communauté. Ce genre de rencontre consiste à interpeller tout le monde sur ce phénomène . », a-t-elle estimé.
En rappel, l’Assemblée générale des Nations unies a proclamé le 23 juin la Journée internationale des veuves afin de porter l’attention de la communauté internationale sur la marginalisation de ces dernières.